Les artistes
Artimuse
En 20 ans d’amitié et à la suite de nos études artistiques, nous avons voulu nous associer dans la création. Notre collectif est né en 2018, à la suite des Journées Européennes des Métiers d’Arts. Dans l’idée de créer un stand rapide et éphémère, nous avons récupéré du bois de cagette que nous avons démonté et réassemblé de manière à produire un objet unique et esthétique.
Dès nos premières sculptures, nous avons abordé la thématique des insectes, ce qui était pour nous une évidence, afin d’attirer l’attention sur leur disparition progressive. Préoccupés par la rupture du lien avec le vivant non-humain qui nous entoure, nous avons poursuivi nos créations sur le thème animalier. Grâce à une multitude de projets divers, nous avons pu proposer des installations immersives, des créatures imaginaires et des sculptures anatomiques. Pour nous, aujourd’hui, il n’y a pas de limite dans l’intention créative. L’emploi de la cagette nous permet de répondre et de s'adapter à toutes nos idées et de pouvoir s’engager dans tout type de projet
Aurélia Cerulei
Aurélia Cerulei possède une ample expérience en design textile
et en restauration de tapisseries anciennes.
Diplômée de l'École des Beaux Arts de Toulon, elle dédiera intégralement les huit dernières années à sa recherche et à sa production artistique.
Aurélia voit le monde comme un grand tissu où la chaîne
est l'espace géographique dans lequel la trame du temps court
et s'entrelace et où latitudes et longitudes peuvent tisser
nos positions. C'est sur ce tissu parfois usé, souvent déchiré
que l’artiste intervient pour le consolider, le réparer.
Tisser pour réparer est l'essentiel de son domaine de recherche artistique où elle utilise le geste de tisser pour réparer, empêcher ou arrêter métaphoriquement des situations de dangers humanitaires, écologiques ou même personnels depuis la pandémie.
Après 19 ans passés au Brésil, en 2022 elle revient s'installer en France dans son village natal dans le sud de la France.
Aurélia a déjà exposé son travail en France et au Brésil
Martin Dagois
Martin Dagois vit et travaille à Paris, il est diplômé de l'Université Rennes 2 et de la Faculté des Beaux-Arts de l’Université de Porto.
Le travail de Martin Dagois porte principalement sur la notion de bricolage. Il est habitué à créer des dispositifs techniques avec une fonction précise, quoique dérisoire. Les objets fabriqués sont ensuite généralement activés en situation par un même personnage dans le cadre d’une vidéo.
Comme il est question de bricolage, Martois Dagois construit ses objets avec peu d’outils et des matériaux rudimentaires, souvent de récupération. Il aime produire des assemblages d’éléments disparates, tous peints de couleurs vives, avec une esthétique de la finition maladroite ou de l’équilibre précaire, dans une démarche où il est bien davantage question de créer des objets singuliers plutôt que parfaits ou efficaces.
Martin Dagois soutiendra prochainement une thèse de doctorat sur la dimension de bricolage dans les pratiques artistiques contemporaines à l’Université Rennes 2.
Aurélie Herbet
Aurélie Herbet est artiste (résidente au 6b à Saint Denis), chercheuse et maitre de conférences à l'Ecole des Arts de la Sorbonne. Entre pratique sonore, vidéographique, photographique, numérique, du bricolage Do It Yourself, ses recherches s’articulent autour de ce qu’elle nomme depuis 2012 une pratique située (propositions pensées et conçues en lien au territoire dans lequel elles se déploient). Elle réalise des installations, des dispositifs participatifs ou encore des promenades situées, lors desquels la marche reconfigure l’expérience du lieu, du milieu dans lequel l’individu se déplace.
Depuis 2017 elle s’intéresse plus particulièrement aux mutations de la ville et des relations, parfois conflictuelles, parfois symbiotiques, qu’elle entretient avec le vivant (en convoquant les notions de résilience, d’adaptation, de mutation). Capter, extraire, prélever, écrire, tracer, enregistrer, monter, sont autant de gestes, d’actions plastiques, effectués in situ, dans un contexte particulier et à chaque fois renouvelé.
Hsiao-Mei Hsu
Hsiao-Mei Hsu, originaire taïwanaise, avant d'être diplômée d’un DNSEP à l'École supérieure d’art de Tourcoing en 2022, elle a eu un parcours scientifique et biologique, avec une spécialisé en écologie végétale, qui continue à jouer un rôle dans sa création. Elle vit et travaille actuellement à Chalon-sur-Saône, avec le soutien de l’École média art, où elle a participé au programme post-diplôme. Elle pratique aujourd’hui entre autres le dessin, l’installation, et l'image.
La fragilité et la vulnérabilité sont au cœur de la création de Hsiao-Mei Hsu. En valorisant ces sensations, souvent avec un geste de superposition, quel que soit le médium, elle cherche à créer un contre-courant de notre société de précipité, qui priorise des solutions. Pour la sixième biennale de l’appel d’air, elle aborde la question de déplacement à travers une intervention des plantes, tout en réveillant le côté fragile de ce phénomène qui est plus fréquent que jamais de notre jour.
Simon Lagouche Gueguen
Simon Lagouche Gueguen est fasciné par les anomalies de l’histoire, les découvertes archéologiques, les hypothèses cosmologiques et les théories mathématiques. De la création de l’univers aux légendes populaires, il traque inlassablement nos représentations du monde, tout en maintenant une tension permanente entre rationalisme scientifique, croyances et superstitions.
Ses sculptures et installations font l’objet de fictions inspirées par des légendes et des théories scientifiques qu’il revisite. Ses fictions empruntent autant au rationalisme de la science qu’à la magie de la science-fiction ou des contes. Il crée des univers où se croisent ces différents domaines pour jouer avec les manières dont on peut écrire l’histoire et l’inventer. Cette dimension littéraire et fictionnelle de ses scénarios peuvent apparaître soit sous la forme de texte accompagnant ses installations, soit en présentation de ses pièces, mais elles peuvent aussi être induites directement par le processus artistique ou la sérialité de certains projets.
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Photo : Mosquito Coast Factory - Benoît-Marie Moriceau / Malo Legrand
Nathalie Maufroy
Nathalie Maufroy est une artiste pluridisciplinaire, scénographe de formation (La Cambre ENSAV à Bruxelles), avec un parcours hétéroclite à travers la création scénique, qui possède aujourd'hui sa propre production plastique et visuelle variant les mediums ; usant de la vidéo, de la photographie, du dessin ou de la sculpture pour jouer avec le quotidien.
Elle crée notamment des installations vidéo ou sculptures qui mélangent le corps ou des éléments naturels avec le mobilier, les objets quotidiens, l'architecture ou des sites spécifiques.
Elle propose également des interventions urbaines et attache une grande importance à l'espace public.
Ses œuvres abordent avec dérisions les points de rencontres ou de ruptures entre l'être humain et son environnement. Son univers principalement achromatique est à la fois poétique, catastrophique, étrange, absurde et ludique. Certaines oeuvres ont une dimension chorégraphique, humaine et surréaliste, tandis que d'autres proposent une réflexion poétique sur les dérèglements environnementaux.
Ilona Rijkeboer
La pratique artistique interdisciplinaire de Ilona Rijkeboer se développe en fonction de sa curiosité à l'égard des dynamiques socio-culturelles. Elle représente une recherche sur la création et de la préservation de l'identité, soumise à un environnement en constante évolution.
Par conséquent, la pratique est caractérisée par le mouvement et la réflexion. Pour la Biennale d'Arras, elle construira une installation qui, par sa forme et sa fonction, fait référence à l'histoire d'Arras ainsi qu'à son histoire personnelle, tout en offrant la possibilité d'être un espace de réflexion ou un point de repos pendant l'événement.
Cette installation sera la troisième de la série Reflection Rooms ; la première a été réalisée à Gand (Belgique) et la deuxième à Allanton (Royaume-Uni).
Ilona a étudié la peinture à LUCA en Belgique et à ECA en Écosse. Depuis 2019, elle réside et travaille à Leipzig, en Allemagne.
Toporama
Toporama est un collectif d’artistes aux pratiques nomades dont la direction artistique est menée par Marine Allibert et Mélina Hue. Le collectif défend une visibilité, une proximité et une disponibilité de l’art contemporain pour tous et toutes.
Le nom « Toporama » signifie observer et donner à voir des lieux, des espaces et des environnements. Ainsi, le collectif va au-devant des territoires, emportant comme bagage des pratiques photographiques, graphiques, audiovisuelles et d’installations. Nos œuvres se forment à la croisée des paysages, de leurs imageries et de leurs usages, grâce à des pratiques partagées entre les créateur⋅rices et les publics. Les techniques auxquelles nous avons recours sont choisies pour leur soutenabilité environnementale, en adéquation avec notre intention de créer selon une logique de sobriété énergétique et matérielle.
Le collectif déploie son atelier nomade sur les terrains de recherche et de création, dans lesquels il s'engage. Il s’agit d’une géode transparente à la structure légère qui est aussi un espace de rencontres, de travail, d'expérimentations, de production et d'expositions.