Emmanuel Bayon a su créer sa réputation de panseur urbain, en s’arrêtant dans de nombreuses villes. De Mons à Tournai en passant par Valencia, ce philanthrope soigne les maux du mobilier urbain et de l’architecture par des installations de couleur rouge.

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Une lettre effacée sur un écriteau de rue, un mobilier urbain cassé ou un sol incomplet ? Ces plaies urbaines, Emmanuel Bayon les panse à l’aide de matériaux de récupération. Il répare, crée de nouvelles formes. En installant des urinoirs rue de la Batterie, il apporte une solution aux problèmes de quartier de manière amusante. En signant la ville, ses pansements aux couleurs vives modifient la perception du quotidien a n d’offrir une meilleure réalité.

Soigneur de rue, chirurgien urbain, panseur d'espaces.... L'intervention se veut diverse et multiple, chirurgicale ou monumentale.

Philippe Boisnard est à la fois écrivain et artiste numérique. En 2013, Philippe Boisnard a reçu le e-trophée d’or des Vœux de l’Internet au Cube, où a été présenté pour la première fois le phAUTOmaton. Depuis, il en a installé dans des dizaines de villes, en Russie, France et Belgique ; plus récemment dans le cadre de Lille 3000 et Mons 2015.

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L’œuvre participative phAUTOmaton interroge les liaisons entre des individus et leur territoire. Nous connaissons tous ces cabines automatiques qui peuplent les lieux de circulations. Zones d’entre- deux, seul un rideau sépare l’espace public de l’espace privé dans lequel chacun est face à sa propre identité. En saisissant, dans l’instant, le visage de la pensée d’une personne, phAUTOmaton tente d’abolir les frontières en mêlant les mots à l’image, et la temporalité à l’espace. Chaque photographie est unique et se retrouve ensuite sur un site regroupant tous ces visages, constitutifs de la ville et de l’événement Appel d’air, formant ainsi une sorte de réseau social éphémère où l’humanité de chaque participant est offerte aux autres.

http://databaz.org/xtrm-art/?page_id=312

Anna Buno, artiste plasticienne dont la démarche questionne l’activité de dessiner et les limites du dessin contemporain, expose depuis 2013.
Irwin Leullier, photographe professionnel spécialisé en architecture et objets d’art, est notamment l’inventeur d’un projet photographique, l’Obscuravane.
 

Pour une collaboration exclusive Anna Buno et Irwin Leullier mélangent leurs regards : l’un dessine, l’autre photographique. Montez à bord de l’Obscuravane, une caméra obscura géante et participez à une expérience optique, donnant à voir un paysage, un « Dessin Lumière ». Au rythme du soleil, se mêleront différentes temporalités par un jeu de superpositions picturales. Un moment intimiste de révélations et de mystères qui offrira un regard singulier sur la place des Héros.

http://www.annabuno.com/accueil
http://irwinleullier.wixsite.com/photo

Benoît Labourdette est ouvert à la pluridisciplinarité culturelle : création, diffusion, pédagogie, technologie et stratégie sont ses maîtres mots. À la recherche constante de la transversalité et du dialogue, ses activités culturelles s’attardent plus précisément sur le numérique et les échanges humains. À travers son travail de cinéaste et de créateur, il explore singulièrement le domaine des écritures audiovisuelles et des technologies numériques.

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Benoît Labourdette propose des séances de projections ambulantes nocturnes au cœur d’Arras. À travers un parcours composé d’une dizaine d’œuvres audiovisuelles et poétiques, les visiteurs accompagnent l’artiste et arpentent les rues à la recherche d’un regard plus sensible et plus humain sur leur ville. Derrière les magnifiques façades d’Arras se cachent des hommes et des femmes qui partagent un quotidien sans pour autant se connaître... Les projections de Benoît Labourdette tentent de dévoiler une facette intime de la ville, en questionnant le rapport entre habitants et espace urbain.

http://www.benoitlabourdette.com/

Laetitia Legros est diplômée du Studio national des Arts Contemporains « Le Fresnoy» à Tourcoing. Elle fait partie de l’association « Nord Artistes » et a notamment remporté le premier prix du jury pour le m Entre un œil et l’autre au Festival Internacional de Cine Documental y Cortometraje de Bilbao. Laetitia Legros enseigne depuis 2009 à  l’École Supérieure d’Art du Nord-Pas de Calais.

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La rue de la Batterie devient le théâtre d’un jeu d’ombre et de lumière lors d’une expérience visuelle et sensorielle immersive. Un véritable dialogue physique entre un visiteur tantôt acteur, parfois voyeur et cette ruelle, si souvent empruntée, mais qu’on l’on reconnaît à peine. Cet espace confiné veille la sensibilité de nos perceptions. Il se révèle être un « faux » miroir : de nous-mêmes, de l’autre, de l’ici et de l’ailleurs. Tout dépend de quel point de vue l’on se place...

http://www.nordartistes.org/nordartistes.php?action=view&aID=93

David Mesguich est un street-artiste basé à Bruxelles. D’abord graffeur, ses voyages à travers les grandes villes du monde sont l’occasion pour lui d’interroger la ville et sa normalisation. Ses études à l’École des Beaux-Arts lui offrent l’occasion de découvrir de nouveaux médiums grâce auxquels il questionne la notion de frontières et les possibilités de franchissement de celles-ci. A partir de 2009, il pratique la sculpture monumentale qu’il expose in situ, donnant ainsi lieu à une matérialisation de ses interrogations. Dès lors, son art s’affirme comme une réinterprétation de l’espace urbain à la disposition de tous.

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Cette sculpture monumentale en papier et plastique recyclé est travaillée à partir de tracés vectoriels : traits numériques géométriques. Offerte à la ville, elle vit sa propre existence, en étant livrée aux aléas, aux destructions et aux altérations qu’elle peut subir. La représentation, in situ, d’un buste de volume conséquent au sein de la cour du Musée des Beaux-Arts vient mettre en exergue les frontières tant physiques que psychiques qui ponctuent nos parcours contemporains. Entre l’exubérance de l’institution, et l’individualisme de chacun, comment l’individu se positionne-t-il? Libre au spectateur de s’imaginer de quel coté penche le personnage.

http://www.davidmesguich.com/

Keita Mori est né en 1981 à Hokkaido au Japon. Il est diplômé d’un Master en Arts Plastiques à l’Université de Paris VIII et de l’école ENSBA- École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris. L’artiste vit et travaille à Paris.

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Keita Mori nous invite à repenser l’acte de dessiner lors d’une performance in-situ. Dessinateur effréné, il construit, reconstruit et déconstruit, à l’aide de fils méthodiquement collés, des palimpsestes de villes interminables. Il crée ainsi des espaces éphémères, passages d’une temporalité à une autre. C’est ici que des « Bug », des fissures apparaissent. Elles sont des témoins ou souvenirs au service du récit intime du créateur et du spectateur.

http://keitamori.com/

Sébastien Veniat (alias Seba) est artiste urbain depuis plus de 10 ans. Il s’interroge sur la confrontation et l’interaction entre la réalité et la virtualité, le physique et le psychologique, le domestique et le public. Selon lui, le territoire de l’intime dans nos sociétés ne correspond plus aux codes sociaux historiquement préétablis. Sa (re)conquête demeure ainsi un enjeu d’actualité à l’époque où le privé et le public interagissent communément. Ses questionnements sur le monde urbain ont notamment été exposés à Paris, en Ardèche et à la principauté d’Andorre.

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Au cœur de la ville, « Behind the Walls » est une série d’œuvres qui s’intéresse à la limite perméable entre le privé et le public des rues urbaines. Sous la forme de collages éphémères illustrant des scènes de vies d’Arrageois à leurs fenêtres ou rentrant chez eux, cette intervention artistique urbano-virtuelle interroge la relation et le droit de regard qu’entretiennent les habitants entre eux. Le remplacement de ces collages par des QR codes dématérialise le passage de la vie public à la vie privée. Par l’utilisation d’une application sur smartphone, les frontières fragiles entre réalité et virtualité cohabitent avec celles du privé et du public, aux limites de la curiosité et du voyeurisme.

https://www.sebastienveniat.com/

Jane Watts et Sarah Lakin-Hall, artistes plasticiennes, enseignent à l’University Campus Suffolk à Ipswich en Angleterre. Elles conduisent chaque année un projet de création artistique avec des artistes-étudiants. En 2016, un groupe composé de six étudiants s’est penché sur la production d’une œuvre in-situ en lien avec l’espace public arrageois.
 

Une centaine de parapluies ottant au milieu de la place d’Ipswich ? Vision surréaliste ? Avec « Parasol », un groupe d’étudiants de l’University Campus Suffolk matérialise ce rêve. L’installation de parapluies glanés recouverts de dessins, peintures et collages donneront une dimension poétique au jumelage historique, géographique et culturel entre Arras

et la ville d’Ipswich en Angleterre. Les passants seront invités à prendre part à l’action lors d’un Ch’tea Time, moment de partage autour d’un thé. Les témoignages recueillis seront diffusés durant l’événement à l’aide de douches sonores : Parasol Parlance. So British.

Inventé en Nouvelles-Orléans par l’artiste Candy Chang, « Before Idie » (Avant de mourir) est un mur interactif qui interpelle chacun, de manière anonyme, à partager intimement des aspirations personnelles et des perspectives d’avenir. Sur un mur de tableau noir, l’individu vient compléter la phrase « Avant de mourir, je veux ___ » à la craie. C’est une expérience participative qui invite chacun à réfléchir sur la notion de mortalité et sur l’essence même de la vie. Grâce à de nombreux passionnés, ce principe a vu le jour dans plus de 1000 lieux différents à travers le monde, et s’installe, le temps d’Appel d’air, à Arras.