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Laurent Bonte - Jonction Point

Né en 1961 à Nevers, Laurent Bonté vit et travaille entre Nevers et Sète. Depuis 1994, le projet au long cours «No/Made» engage l’artiste à photographier le périple d’un petit objet blanc à roulettes. Le rapport entre voyage et mémoire est au centre de son travail.


No/Made est un personnage poétique, un voyageur, un volume itinérant, une sorte de ‘‘maison de Monopoly’’ émancipée. La simplicité de sa forme, sa monochromie blanche et ses roulettes évoquent les véhicules pour enfants et jouets anciens. Cette itinérance qui semble friser la pure errance, amène ce petit objet à Paris, Istanbul, Venise et ailleurs.

 

Pour l’exposition appel d’aiR°, l’étape prend la forme d’une installation intitulée «Jonction Point», composée de trois cadres numériques sur lesquels défile une sélection de prises de vue des voyages. Parcourant le monde de villes en villes et de clichés en expositions, No/Made est un objet fugitif, en constante cavale. Il ne se présente jamais dans les salles d’exposition et c’est le travail photographique de Laurent Bonté qui offre un support mémoriel à sa présence. Ses captations mettent alors en lumière une tension entre existence et inexistence, entre présence et disparition, entre fébrilité d’être et force poétique. No/Made modifie le monde qui l’environne et infléchit la perception du visiteur sur l’immensité des espaces qu’il traverse.

Filomena Borecka - PHRENOS / La banque du souffle

Filomena Borecká est née à Prague en 1977, elle vit et travaille à Paris. Après une formation en « sculpture de taille directe » à Horice au nord de la République tchèque et un bref passage à l’Académie des Beaux-arts de Prague, elle suit le cursus de l’École Nationale des Beaux-arts de Paris de 1998 à 2004. Elle est admise en thèse à l’Université Paris I - Panthéon Sorbonne en 2013 après un mémoire de fin d’étude sur la pratique du don, de l’intime vers le collectif.


PHRENOS - La Banque du Souffle est une sculpture sonore et pénétrable, réalisée en collaboration avec le sociologue et anthropologue Frédéric Lebas, le designer-plasticien Bruno Dubois, la sophrologue et psychiatre Monique Puisais et le sociologue Stéphane Hugon.

 

« Constitué d’une sculpture habitable et d’enregistrements sonores qui sourdent de son intérieur, PHRENOS est un site pour se perdre – et mieux se retrouver – dans les méandres et vortex des innombrables respirations du monde. Semblable à une alvéole, poumon à corps ouvert, cette cavité matricielle se situe à la confluence du rythme de nos propres inspirations et expirations physiologiques et de la mondanité d’un souffle unique, collectif.


Dans ce ventre alvéolaire (...), la lumière est tamisée, favorable à l’attention somatique et à l’écoute. Ici les respirations se répètent, se réverbèrent en échos, sans jamais revenir au même : ce sont les matériaux recueillis par l’artiste que constituent la Banque du Souffle. Les timbres des respirations, parfois doux, suaves, chuintants, caverneux, tantôts haletants, mesurés, rauques ou bien imperceptibles peuvent nous cajoler, en syntonie avec eux, nous étreindre, ou bien même nous oppresser. Face à l’intimité de ces souffles, l’auditeur est livré à ses propres évocations poétiques. »
 

https://phrenosfilo.wordpress.com/

Extrait du texte PHRENOS de Frédéric Lebas

Claude Cattelain - Don’t try

Artiste né à Kinshasa en 1972, il vit et travaille entre Valenciennes et Bruxelles. Claude Cattelain est à la fois vidéaste, dessinateur et sculpteur. Son corps est l’objet principal de ses performances dont il cherche à déterminer les limites. Il s’agit pour l’artiste de révéler les points de rupture, identifier ce qu’il est à même de supporter et interroger l’épuisement du geste, de la forme et des représentations.

La vidéo Don’t try montre une performance périlleuse de l’artiste perché sur la corniche d’un immeuble à l’épreuve du vent qui tend à le faire chuter. « Claude Cattelain est un artiste engagé, non dans le sens généralement admis de cette expression mais au sens stricte d’artiste s’impliquant personnellement et physiquement dans son travail. Pourtant son corps n’est ici que le sujet d’expériences valant pour tout un chacun. (…) La gratuité du geste sportif, l’apparente absurdité du geste performatif fait ainsi écho à la vacuité de l’existence. Ici le jeu n’a pas vocation de divertissement. Il agit comme révélateur de l’absurdité de notre condition.

Et si l’humour n’est nullement absent de ce dispositif, c’est sans aucun doute que larmes et lamentations ne sont pas de mise. Comme notre corps dont il nous est loisible de jouer pour mieux nous l’approprier, notre existence n’a de signification que celle que nous voulons bien lui conférer dans un geste qui - à notre corps défendant - nous fait accéder au statut de l’artiste. »

http://www.claudecattelain.com/

Extrait du texte de Johan Grzelczyk
Revue 50° Nord #2 – nov 2011

Guillaume Chappez - Jardin Zen

Guillaume CHAPPEZ est né en 1977, il vit et travaille à Nancy. Musicien, compositeur et sound designer, il est très actif dans le domaine des nouvelles pratiques audio-numériques, son travail s’inscrit dans une esthétique ambiante résolument futuriste tendant toujours à investir de nouveaux territoires.

 

Le Jardin ZEN est un paysage sonore électroacoustique imaginaire, matérialisé par un sol végétal artificiel, des chants d’oiseaux et des ruissellements d’eau. Le son diffusé dans l’installation n’est pas perceptible hors de son périmètre physique. Le spectateur est invité à pénétrer cette bulle de paix où règne une atmosphère sereine. En rupture avec son environnement direct, le Jardin ZEN se tranforme en espace de bien-être.

 

Son principe immersif tend à interroger la population sur les rapports entre la nature et l’espace urbain et les conditions de leur coexistence. Les créations de Guillaume Chappez incitent à sortir des lieux traditionnellement dédiés à l’écoute de la musique et (re)découvrir la musicalité de la vie.

David de Beyter - Édifices

Né en 1985 à Roubaix, David De Beyter est diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Visuels de La Cambre de Bruxelles et du Fresnoy, Studio National des Arts Contemporains de Tourcoing. Si David De Beyter utilise le médium photographique, son travail se tisse d’un réseau complexe de références et de processus aussi bien liés à l’image, qu’à la sculpture, l’architecture ou encore l’anthropologie. Le paysage y occupe une place centrale. Chaque image qu’il conçoit implique une réflexion en tant que forme, archétype, système construit, devenant alors un nouveau modèle paysager.

 

Le projet Édifices s’articule autour d’une série de photographies dont les toits sont l’élément central. David De Beyter y amorce une réflexion sur le rapport entre l’habitat et son paysage - les liens entre l’imaginaire et la réalité. Cette production photographique dessine des micros-fictions à partir de formes et d’environnements qui nous sont familiers. Les toits érigés de ses captations sont issus de quartiers résidentiels sur lesquels l’artiste souhaite porter un nouveau regard. David De Beyter entend révéler le potentiel fictionnel de la réalité à partir d’un décor déjà existant et de libérer la force narratrice de ses images.

 

Au delà de ces morceaux de toitures, c’est l’univers d’un paysage générique de campagne-urbaine qui est suggéré. Ces fragments de maisons fonctionnent comme une métonymie de l’habitat émergeant et acquièrent leur autonomie en tant que sujet de réflexion.

http://www.daviddebeyter.com/

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