top of page

Les 1, 2 et 3 avril 2022

Biennale d'art contemporain à Arras

« L’écologie aujourd’hui ne saurait être seulement une affaire (...) de préservation ou de réparation. Il doit y entrer (...) un attachement à l’existence d’autres formes de vie et un désir de s’y relier vraiment. »                                                                                                                            Marielle Macé

Appel d’air est un événement artistique et culturel biennal ayant pour but d’offrir à la ville d’Arras et à un large public une exposition d’art contemporain au cœur de l’espace urbain. 

Ayant lieu tous les deux ans depuis 2014, le festival célèbrera en 2022 sa cinquième édition au cours de trois jours d’exposition. A cette occasion, l’événement entend aborder les enjeux de l’écologie, dont s’est emparé tout un pan de la création contemporaine. 

Comment renouer avec une attention au vivant sous toutes ses formes, en lui accordant une intensité d’écoute renouvelée ? En quoi les “espaces verts” qui ponctuent la ville sont-ils le lieu de la rencontre et de l’interaction entre espèces ? C’est autour de ces questions que se structurera la programmation de cette édition, attachée à la définition de l’écologie comme “la science des interactions entre les organismes dans un milieu”. Si le milieu urbain est par essence le lieu de rencontre et de vie commune des humains qui y évoluent, la ville ne peut néanmoins plus être pensée aujourd’hui à la seule mesure de l’humain. Elle est au contraire un espace hybride, terrain de cohabitation avec les organismes non-humains - animaux et végétaux - qui la constituent, de manière plus discrète mais tout aussi essentielle. 

Les œuvres du parcours, interdisciplinaires, investiront ainsi les interstices de verdure qui parsèment la ville : squares, parcs, jardins et friches. Cette inscription dans les “espaces verts” est une occasion pour les visiteur.se.s de repenser ces lieux familiers, de passage et de promenade, non seulement comme des lieux de rencontre et de sociabilité humaine mais aussi comme des espaces de jonction et d’échange entre espèces, favorables à la biodiversité et propices à l’expérimentation de nouvelles manières collectives d’appréhender et d’habiter le territoire. 

Au-delà d’une simple présence dans la ville, Appel d’air a à cœur de travailler avec les acteurs qui la constituent : la biennale est une occasion de tisser du lien entre les collectifs locaux arrageois acteurs de l’écologie, les élèves de lycées tels que Jacques Le Caron, les étudiant.e.s  du Master DTAE de l'Université d’Arras et les artistes de la scène locale et euro-régionale. Cette collaboration prendra notamment la forme d’une co-construction des œuvres dans un échange entre un.e artiste, un collectif écologiste local et un mécénat de compétence, établissant en pratique de nouveaux liens sociaux et interdisciplinaires.

La biennale s’adresse à un public large, sceptique ou convaincu par l’écologie, novice ou amateur d’art contemporain: il s’agit avant tout d’un public local d’Arrageois.e.s : familles, scolaires et étudiant.e.s, ainsi que le public fréquentant le musée des Beaux-Arts et les collectifs écologistes de la ville et de la région. Cette cinquième édition espère également toucher un public plus éloigné : les habitant.e.s des grandes villes voisines comme Lens, Douai, Cambrai ou Roubaix. Soucieuse de se rendre accessible au plus grand nombre, la biennale Appel d’air souhaite placer les publics malentendant et malvoyant au cœur de ses publics cibles, en mettant notamment en place des supports de médiation adaptés. 

Appel d’air, pendant ces trois jours de création contemporaine axés sur le lien entre écologie et territoire urbain, se veut un laboratoire éphémère et participatif contribuant à l’élaboration commune de nouvelles manières de vivre, de percevoir le vivant et d’interagir entre humains et non-humains. 

bottom of page