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Invitation au corps-monde, 2022

Angèle Manuali

Installation sonore 

En partenariat avec le Service culturel de l’Université d’Artois et Yog’k

¨Hôtel de Guînes

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Diplômée de l’École européenne supérieure d’art de Bretagne (Rennes), Angèle Manuali développe une pratique de performances, d’installations et de vidéos, en parallèle de son activité au sein du collectif Uklukk. Marqué par la découverte et l’enseignement du yoga et de la méditation, son travail crée des espaces propices au déroulement d’expériences collectives. Son installation sonore Invitation au corps-monde est construite à partir de paroles et de bruits recueillis auprès de participant·e·s à des ateliers de méditation menés à Arras lors de temps de résidence, mêlés à des sons naturels. L’artiste ménage des moments de calme et de communion pour intensifier le rapport à notre environnement. Reconnecté·e à soi et aux autres, chacun·e devient plus sensible au vivant qui l’entoure.

Rendre vivant : hommage, 2020

Angèle Manuali

Vidéo, 16'

Hôtel de Guînes

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La vidéo Rendre vivant : hommage - issue de la performance La vie mode d’emploi : rendre vivant - est pensée par Angèle Manuali comme une expérience sensible et intime, invitant le spectateur à relocaliser le corps humain dans un réseau d’analogies avec le monde végétal.

Cénotaphe Buissonnier, 2022

Chloé Boulet

Bois, briquettes de terre cuite gravées

En partenariat avec les élèves en menuiserie et en carrelage du Lycée technique Jacques Le Caron

Place de Herten, quai du Rivage

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Chloé Boulet étudie à l’Ecole Supérieure d’Art de Dunkerque. Son travail interroge notre rapport au vivant non-humain qui nous entoure. Le Cénotaphe buissonnier sert plusieurs fonctions, en rapport avec son environnement. Les noms de plantes gravés sur les briques font de cette structure un mémorial en hommage aux buissons coupés des bords de Scarpe, tel un monument aux morts dédié au végétal. Pour ce projet, l’artiste s’est inspirée d’une anecdote collectée lors de micros-trottoirs réalisés dans les espaces verts d’Arras. Ce promontoire offre également aux promeneur·euse·s un espace d'observation sur la rivière. Sa forme creuse fait de cette structure, du moins symboliquement, un refuge pour les oiseaux aquatiques, comme pour se substituer aux buissons disparus. L'œuvre a été réalisée avec les apprenti·e·s du Lycée Jacques le Caron.

Les arbres, la nuit, 2022

Clara Jolly

Photographies imprimées sur dos bleu

Rue des Teinturiers

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Diplômée de l’École européenne supérieure d’art de Bretagne (Quimper), Clara Jolly interroge le paysage grâce à différents médiums : photographie argentique, film, dessin, gravure. Elle est particulièrement touchée par les motifs végétaux et leur relation avec l’espace urbain. Cette photographe a arpenté les rues d’Arras de nuit afin de documenter la vie secrète des arbres, en capturant les lumières qui les nimbent et leurs ombres projetées. Se concentrant sur les détails poétiques ou les motifs surprenants, la série Les arbres, la nuit invite les visiteur·euse·s à faire une autre expérience de la ville et à regarder leur environnement quotidien différemment. Pour rendre son travail plus inclusif, Clara Jolly propose aussi des dispositifs tactiles pour appréhender ses photographies autrement que par le seul sens de la vue.

L’Incubateur urbain de communauté, 2022

Eloïse Callewaert

Saule tressé, mèches de chanvre, chaux

En partenariat avec les élèves de seconde optionnaires Arts Plastiques de la Cité Scolaire Gambetta Carnot

Cité scolaire Gambetta-Carnot

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Éloïse Callewaert est une artiste arrageoise qui travaille la céramique et les techniques de construction écologiques. Elle tire parti de ce savoir-faire pour réaliser des nichoirs à oiseaux en saule tressé recouvert d’un enduit chaux-chanvre. Grâce au processus de carbonatation de la chaux, ces constructions miniatures deviennent plus résistantes avec le temps et absorbent le CO2 dans leur structure, contribuant à l’amélioration de la qualité de l’air. L’artiste désire offrir aux oiseaux un abri où installer leurs nids dans la cour de l’établissement, reconnue comme refuge LPO. Elle leur permet d’habiter véritablement la ville, au même titre que ses résidents humains. Animée d’un désir de partage et de transmission, Eloïse Callewaert a enseigné ses techniques aux élèves du lycée Gambetta-Carnot pour co-construire ensemble cette installation.

Jardin mobile, 2022

Guillaume Le Borgne

Bois de récupération, structure en métal, roues de vélo

En partenariat avec les apprenti·e·s en menuiserie du Lycée technique Jacques Le Caron

Jardin du Val de Scarpe

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Diplômé de l’École européenne supérieure d’art de Bretagne (Lorient), Guillaume Le Borgne imagine et bricole sculptures et outils à partir de matériaux de récupération. Cette économie de moyens facilite le démontage de certaines œuvres, réemployées pour nourrir de nouveaux projets. Pour Appel d'air, Guillaume Le Borgne a conçu un Jardin Mobile, dont une partie a été réalisée avec les apprenti·e·s en menuiserie du Lycée technique Jacques Le Caron. Cette structure, entre mobilier urbain et véhicule hybride, prend le contre-pied des jardinières classiques en cultivant des herbes folles habituellement considérées comme nuisibles. L'œuvre est activée quotidiennement par la performance du Jardinier Fainéant. Ce personnage, créé en 2017, détourne les principaux instruments du jardinier. L’artiste réadapte cette performance en ajoutant à son attirail un nouvel outil insolite : le pistolet à graines !

Les Petits Invisibles, 2022

Iga Vandenhove

Installation sonore / medium, nichoirs en bois de récupération, haut-parleurs intégrés, capteurs de mouvement

En partenariat avec les apprenti·e·s en menuiserie du Lycée technique Jacques Le Caron

Hôtel de Guînes

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Artiste multimédia, Iga Vandenhove est également documentariste et graphiste. S’articulant autour de l’objet-nichoir, son installation constituée de trois totems questionne la notion de refuge dans un contexte de biodiversité menacée. Si les nichoirs constituent un abri pour les oiseaux de nos villes – les « petits invisibles » –, leurs formes calquées sur l’habitat humain interrogent néanmoins sur l’uniformisation de notre rapport au vivant et témoignent de l’absence d’espaces sauvages due à l’urbanisation croissante. Dissimulés à l’intérieur des structures, des capteurs de mouvement déclenchent des sons naturels en fonction du passage des visiteur·euse·s à proximité de l’installation, invitant le public à interagir avec l'œuvre pour créer un écosystème sonore en constante évolution. Cet engagement corporel incite chacun·e à tendre l’oreille pour accorder une écoute attentive à ces « petits invisibles », se mettre à leur portée et faire partie du chœur.

The Bad Seeds, 2022

Jean-Philippe Roubaud

Dessin au crayon d’oxyde sur carreaux de grès

Façades du centre-ville

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Formé à la Villa Arson à Nice et basé au Cannet, Jean-Philippe Roubaud se consacre exclusivement au dessin depuis six ans. Conjuguant virtuosité technique et économie de moyens, il fait dialoguer références issues de l’histoire de l’art et observation naturaliste du monde. Il expérimente depuis peu le passage du support papier traditionnel aux carreaux de céramique, médium qui ancre le dessin dans l’espace public et dans une plus grande pérennité. Détournant l’iconographie des planches de botanique anciennes, l’artiste déploie sur les murs de la ville un herbier dédié aux « mauvaises graines ». Les fragments de cet herbier se propagent dans l’espace urbain à la manière des herbes folles, connues pour proliférer jusque dans les recoins les moins hospitaliers.

Révéler le végétal, 2022

Julie Percillier

Broderie en fils métalliques sur matériaux textiles de récupération

En partenariat avec les apprenti.e.s des formations “Jardinier-paysagiste” et “Métiers de l’agriculture” du Lycée agricole de Tilloy-lès-Mofflaines

Quai du Rivage

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Formée aux arts textiles à l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles, Julie Percillier se présente comme une “paysagère textile”. Sa démarche artistique consiste en des allers-retours entre le terrain où elle flâne et l’atelier où elle confectionne une nature artificielle, inspirée du naturel pour venir la révéler. Dans une approche sensible, Julie Percillier cherche à matérialiser par la broderie les couleurs, textures ou odeurs des végétaux qui l'inspirent. Lors de sa résidence, l’artiste a réalisé une collecte de plantes adventices (dites « mauvaises herbes ») sur les bords de la Scarpe avec des apprenti·e·s en formation “Jardinier-paysagiste” et “Métiers de l’agriculture” du lycée agricole de Tilloy-lès-Mofflaines. Elle a recueilli leurs ressentis et échangé sur leurs rapports à ces végétaux, aboutissant à la sélection de trois plantes à broder : l’ortie, le séneçon commun et le rumex. L’herbier conçu avec les apprenti·e·s est à découvrir à l’Hôtel de Guînes.

La vitalité hybride, 2022

Marie Muller Priqueler

Photographies sur papier ensemencé, encres végétales

Jardin Minelle

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Diplômée du Royal College of Art de Londres, Marie Muller Priqueler développe une pratique photographique qui se nourrit de la psychanalyse et de la philosophie. L'artiste explore les potentialités formelles du corps féminin et la notion philosophique de l'être-femme, dans un dialogue constant entre êtres humaines et environnement végétal. Elle développe ses photographies sur des papiers réalisés à la main, à partir de plantes et de graines. Pour Appel d’air, elle poursuit sa série La Vitalité Hybride avec des portraits d'Arrageoises, développés sur ce papier ensemencé. L’œuvre évolue au gré des aléas (passants, insectes, intempéries...) et se détériore au rythme de la nature. L'artiste réinscrit ainsi notre existence parmi celles des êtres non-humains que nous côtoyons souvent sans les considérer.

Scarpe-Crinchon, 2022

Various Artists

Installation performative

En partenariat avec les étudiant·e·s du master Développement des territoires, aménagement et environnement (DTAE) de l'Université d'Artois

Hôtel de Guînes

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Fondé il y a 20 ans, Various Artists est un collectif belge de 24 membres formé d’artistes réels et de personnages fictifs, activés en fonction des projets. Pour Appel d'air, Various Artists inonde Arras sous un lac fictif, le Scarpe-Crinchon. L'Office du tourisme du lac permet de se projeter dans ce futur alternatif. Est-ce un événement tragique ou providentiel ? À chacun de décider. Le collectif nous interroge sur la place laissée à l'eau dans la ville, enjeu aussi bien environnemental que social. Selon les artistes, une rivière détournée de son cours est comme un animal en cage : elle ne pense qu'à se rebeller. L’inondation redessine aussi le tissu urbain, et donne lieu à une féminisation des rues arrageoises. Various Artists invite les étudiant·e·s du master DTAE à exposer dans l’Office du tourisme leurs recherches sur le vivant en milieu urbain, qui ont nourri le projet Scarpe-Crinchon.

Cabaret des oiseaux, 2020-2022

Virginie Cavalier

Tuyauterie de cuivre, cardère sauvage séchée, cire d’abeille, dispositif sonore (mp3, haut-parleurs 12mm, Arduino), chants de chardonnerets, panneaux solaires.

En partenariat avec les élèves en génie climatique et sanitaire du Lycée technique Jacques Le Caron

Hôtel de Guînes

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Diplômée de l’École Supérieure d’Art des Pyrénées de Tarbes, Virginie Cavalier est marquée par son enfance en milieu rural qui oriente sa démarche plastique autour du rapport au vivant. Formée en forge et fonderie, elle met ce savoir-faire technique au service de son installation Cabaret des oiseaux – surnom donné à la cardère sauvage. Cette œuvre établit un lien entre l’accès respectif à l’eau des humains et des animaux. Les feuilles de la cardère, soudées par paires autour de la tige, forment un réservoir naturel où viennent s’abreuver les chardonnerets ; de même, les tubes de cuivre évoquent nos tuyaux hydrauliques. Cette installation sonore s’inspire également de l’appeau, instrument destiné à imiter le chant des oiseaux. Des hauts parleurs font entendre le chardonneret, immergeant le public dans un environnement sonore champêtre. Pour la biennale, l’artiste enrichit l’œuvre d’un nouveau module co-construit avec des apprenti·e·s du lycée Jacques Le Caron.

Installation vidéo, 2022

Etudiant·e·s de l'ESÄ de Dunkerque

Hôtel de Guînes

Empreinte, 2022

Eva Bonneville

Vidéo

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Eva Bonneville propose avec Empreinte de s’interroger sur les liens – visibles et invisibles – qui unissent les humains aux arbres. Les humains ont appris à vivre avec les arbres pour se nourrir, se chauffer, se loger, se soigner. Au-delà d’une relation utilitaire, ils entretiennent avec eux des liens intimes. L’artiste propose une expérience méditative et sensible en laissant errer sa caméra sur le tronc. La main sillonne l'écorce et appose son empreinte sur l'arbre, mêlant ses lignes et ses rides aux fissures du tronc. Corps humain et végétal se confondent, dans une relation d'interdépendance et de coévolution.

Des déambulations, 2022

Jennyfer Dumetz

Vidéos et photographies réalisées sur films 35mm, smartphone et caméra numérique

 

Avec Des déambulations, Jennyfer Dumetz s’intéresse aux rapports entre l’homme et les espaces naturels qu’il côtoie et traverse. En capturant des images à l’aide de différents appareils de prise de vue, l’artiste fait le récit de ses promenades dans les parcs d’Arras et ses alentours. Elle se laisse guider par les animaux, les personnes, les gestes, les couleurs et les mouvements qui l’interpellent. Jennyfer Dumetz joue, assemble et confronte vidéos mouvantes, images fixes et photos en rafale. Fascinée par les détails et les rencontres du quotidien, l’artiste s’attache à montrer la beauté dans le banal. Cette œuvre invite à prêter attention à ce qui nous entoure.

L'étole verte, 2022

Sacha Picavet

Vidéo, costume réalisé à partir de tissu et éléments végtaux

 

Sacha Picavet mêle paysagisme et design textile pour concevoir un vêtement végétal. L’étole devient support de plantes sauvages récoltées dans la nature, qui s’agrègent au tissu et le font prendre vie. Valoriser ces mousses – végétaux humbles mais pionniers à l’origine de toute forêt – et autres adventices (dites « mauvaises herbes ») par le textile contribue à leur anoblissement. Par l’utilisation de matières textiles biodégradables (lin, toile de jute non-teintée) et de matériaux de récupération (laine et plastique recyclé), l’artiste met en pratique la réflexion écologique qui structure cette création. Tournée dans les parcs d’Arras, la vidéo met en scène la tenue dans un environnement naturel, brouillant la frontière entre étole et paysage.

Friche sans titre, 2022

Roxanne Lacombe et Constance Lecornu

Performance filmée, avec la participation de Charlotte Corsellis

 

La vidéo Friche sans titre, tournée à la Citadelle d’Arras à proximité du mémorial du mur des Fusillés, met en scène un corps nu allongé dans les feuilles mortes. La peau est tour à tour voilée et dévoilée par le végétal. A la manière d’un rite initiatique, corps humain et matière organique terrestre se fondent : le contraste entre chair vivante et fibres en décomposition incarne le cycle de vie en constant renouvellement. Le choix du plan en plongée invite symboliquement à changer de point de vue pour considérer autrement notre rapport au vivant.

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